L’histoire légendaire du Jean Denim

Le pantalon en Jean Denim est un vêtement basique. Selon les tendances, il se décline sous des appellations célèbres (jeans, blue jeans, jean denim, etc.) Très addictif, il remplit nos armoires dans diverses teintes et coupes.
Cette pièce vestimentaire fait partie de notre style, de notre identité et elle reflète même parfois notre humeur du jour. Signe de décontraction ultime, le Jean Denim affiche une image casual branchée à tous les âges.
Depuis plus de deux siècles, la toile bleue du Jean Denim se fabrique toujours à l’identique : une cotonnade épaisse et robuste à l’image de sa destination initiale. Au départ, la toile de jean habillait les manœuvres de l’industrie américaine. Les conditions de travail éprouvantes nécessitaient un vêtement en étoffe dense capable de résister à l’usure quotidienne.
Contre toute attente, le jean s’est popularisé et il est devenu l’empreinte universelle des rebelles, des modestes et des stars d’Hollywood. 

L’origine de la toile Denim

Le terme « Jeans » vient de l’appellation « Blue Jeans » utilisée pour la première fois par Lévi Strauss et son tailleur Jacob Davis en 1873 à San Francisco (Californie).
À l'origine, le mot « Jeans » vient de la prononciation déformée du nom de la ville de Gênes, capitale de la Ligurie au nord-ouest de l’Italie. À l’époque, une grossière bâche de coton et lin est fabriquée à l'image du velours côtelé actuel. Fin du 19e siècle, cette draperie épaisse est largement vendue et exportée en Europe en pleine révolution industrielle.
Très attirés par la Succes Story du textile génois, des tisserands de Nîmes tentèrent de reproduire une fibre semblable sans parvenir à obtenir sa robustesse. Néanmoins, ils commercialisèrent leur composition de laine et de soie sous la dénomination de « toile sergée de Nîmes » dérivant plus tard en « Denim ». Le Jean Denim résulte donc de l’assemblage lexical de deux villes européennes Gênes et Nîmes.
La teinte bleue iconique de la toile du Jean Denim provient d’une substance à pigment minéral d’origine indienne. C’est une teinture bleutée naturelle issue de l’indigotier, un arbuste tropical à feuilles colorantes. 

L’émergence du pantalon Jean Denim à rivets

En 1851, Levi Strauss quitte la Bavière (Allemagne) pour la ville de New York. Il rejoint son frère déjà établi sur place où il s’occupait de sa manufacture textile personnelle. Levi Strauss décide de partir en Californie où la ruée vers l’or bat son plein. Il ne tarde pas à installer une succursale de la compagnie familiale qu’il appelle « Levi Strauss & Co ».
Les activités de l’industrie explosent dans un contexte minier en forte demande de tissu solide pour vêtir les ouvriers en labeur dans les mines d’or.
L’industriel s’associe avec Jacob Davis, un tailleur originaire de Reno (Nevada). Ce dernier fabriquait des salopettes et pantalons robustes à l’usure pour les travailleurs de l’extraction minière. Il s’approvisionnait en toile denim chez le grossiste Levi Strauss & Co.
Il confectionnait  les pantalons de travail avec des poches maintenues par des rivets en métal pour plus de résistance à la déchirure. À court d’argent pour déposer un brevet, il s’associa avec Levi Strauss en 1872 pour obtenir ensemble le brevet du Jean à rivets. 

La naissance du mythe du Jean Denim

D’abord fabriqué à des fins utilitaires pour l’industrie et les mines, le Jean Denim s’est popularisé pour ses qualités de robustesse. Économique, confortable et durable, le pantalon en jean est porté dans les fermes poussiéreuses par les ouvriers agricoles et les cow-boys.
Après la deuxième Guerre Mondiale aux États-Unis, le Jean Denim fait fureur et arrive au premier plan chez les jeunes. Par un effet de mode inattendu, le vêtement devient le symbole universel de la rébellion. Il incarne le refus des plus jeunes à entrer dans les codes d’une société conformiste. 
Des mouvements culturels artistiques voient le jour comme la Beat Generation rassemblant des artistes très en vogue tels que Jack Kerouac ou Allen Ginsberg. Les sujets populaires de leurs textes trouvent un écho puissant chez les jeunes qui s’identifient aux paumés en rupture avec les conventions.
Leur tenue vestimentaire en Jean Denim devient un élément fédérateur incroyable permettant l’identification d’une adhésion d’opinion vers l’antisystème. Les conflits générationnels apparaissent en poussant les jeunes à exiger plus de liberté, plus d’autonomie pour casser les codes d’une société menée par le consumérisme à outrance. Le Blue Jean évolue et fait figure d’emblème de défiance et les parents n’hésitent pas à interdire le port du denim à leurs enfants. 

L’épopée du Blue Jeans dans le cinéma américain

Dans les années 1950, les studios de cinéma d’Hollywood s’emparent du Blue Jeans et l’introduisent dans les films comme un vibrant symbole de rébellion. La pièce de vêtement bleue amorce un triomphe phénoménal sur les écrans et elle opère un tournant dans le style de vie des jeunes filles et garçons.
Des figures emblématiques d’acteurs comme James Dean et Marlon Brando incarnent l’esprit de revendication sur les écrans géants du cinéma. Les films « La Fureur de vivre » et « L’Équipée Sauvage » rencontrent des succès mondiaux. Les collections du jean Levi’s 501 et Lee Rider’s 101 portées par les idoles sont massivement achetées pour revêtir des jeunes en quête d’affirmation de soi. Le Blue Jeans instrumentalisé par les studios de cinéma devient une pièce vestimentaire sectaire et rebelle, parfois pourvue de danger.
En 1957, Elvis Presley incarne un prisonnier dans le film musical « Le Rock du Bagne » (1957). Ses déhanchements endiablés dans un jean en denim noir Levi’s renforcent davantage le mythe du révolté revendicatif. La célébrité hollywoodienne est le modèle à suivre absolument. Sa musique et ses chansons à succès enthousiasment les jeunes et découragent les parents. Les cités urbaines sont envahies de clones de la rock star.
En vérité, l’histoire du Jean Denim connait plusieurs versions. Beaucoup d’envieux ont souhaité s’emparer des secrets de confection de la toile génoise, celle-ci étant même considérée comme importée d’Asie.
Cela n’empêche pas les uns et les autres de reconnaître que cette pièce de textile bleue plaît beaucoup. Sa fabrication dans une étoffe de coton simple rend le pantalon, la robe, la salopette ou la veste en Blue Jeans particulièrement confortable.
La couleur bleu indigo se déteint au fur et à mesure des lavages s'attribuant l'empreinte spéciale d’une personne. Au gré des tendances, le Blue Jeans est éternellement à la mode : brut, délavé, troué ou usé. Il est toujours présent et s’affiche sans complexe dans les défilés des grands couturiers.

Crédit photo : Freepik.com

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